Mobilité et parking - Position du GTE

A LIRE - La newsletter GTE (Groupement Transports et Economie) du 4 mai 2017 :

Rive : parking et espaces publics

En date du 30 janvier 2017, le GTE a organisé la 2e séance d’information à l’attention des entreprises situées dans le périmètre du futur parking Clé de Rive. Une soixantaine de personnes sont venues assister à la présentation de l’avancement du projet.
Pour rappel, les enjeux sont une offre complémentaire de places de parc en souterrain en hypercentre, la valorisation des espaces publics par la création de zones et rues piétonnes ainsi que l’accessibilité au cœur d’un pôle de transbordement de transports publics.
La surface totale d’espaces publics à réaménager est de 28’000 m2. Quant à l’enchaînement des travaux, le GTE a trouvé particulièrement judicieux que les placettes et espaces de détente des squares Jaques-Dalcroze et Ami-Lullin soient insérés très tôt dans le processus d’aménagement, rendant ainsi le périmètre de plus en plus agréable à l’œil.
Les commerçants du secteur se sont inquiétés du déplacement des arrêts de tram, notamment celui de Rive vers le nouveau pôle d’échange des bus à la rue d’Italie. En effet, la clientèle descendant au centre-ville en transports publics apprécie d’arriver au cœur même de la zone de chalandise et une distance plus grande à marcher ajoutée aux difficultés du commerce local face au franc fort et au tourisme d’achat rajouterait une difficulté au maintien du chiffre d’affaires et des emplois.
Ils ont donc fait part de leurs doléances d’un arrêt de tram en plein cœur de la future zone piétonne, soit au centre même du rond-point de Rive.
Rappelons que les trams ne s’y arrêtaient plus, de par leur longueur qui entravait le flux des véhicules dans le giratoire.
Au vu du futur trafic automobile apaisé dans la zone, les mètres de tram ne semblent plus poser problème. Sans attendre, le GTE a sollicité les autorités à ce sujet et espère que la demande des commerçants locaux a été entendue.
— Isabelle Fatton, Secrétaire du GTE
Motion M 2341 “faisons sauter le bouchon” : ne taxons pas plus lourdement les entreprises et le travail!

La Motion M 2341, intitulée “faisons sauter le bouchon” est actuellement à l’examen du Grand Conseil et le GTE, qui a été auditionné par la Commission des transports dans ce cadre, s’oppose à un texte qui pose plus de problèmes qu’il n’apporte de solutions.
Ainsi, si chacun peut sans autre partager les considérants relatifs à la congestion du trafic, aux conséquences en termes de pollution et de pertes pour les entreprises, la première confusion trouve sa source dans les prétendues pertes fiscales induites par cette situation.
Il est aussi curieux de lire dans les considérants la mention de la croissance de la population résidente et des places de travail, comme si elles posaient problème, alors que le souci tient plus à l’absence d’accompagnement et à des mesures d’aménagement insuffisantes.
En filigrane, c’est le trafic pendulaire qui est visé, mais sa définition fait défaut. Les habitants de Bernex, Versoix ou Corsier sont ainsi bien des pendulaires quand ils viennent à Genève en voiture pour y travailler. Or, l’on verrait mal qu’ils soient traités différemment que ceux de la ville de Genève par exemple. Dès lors et sans faire injure aux auteurs de ce texte, l’on peut inférer de leur programme politique que ce sont les frontaliers qui sont dans le collimateur, mais sous l’angle du trafic, rien ne différencie un habitant de France voisine que celui d’un village périphérique du canton de Genève.
Plus grave, les mesures proposées, d’ordre fiscal, toucheront directement les entreprises avec une taxation accrue du travail. Curieusement, le confort des habitants est privilégié par rapport aux travailleurs.
De nombreuses interrogations demeurent dans le dispositif imaginé :
  • Pourquoi ne viser que les quatre-roues alors que les deux-roues polluent aussi et contribuent à l’engorgement routier?
  • Quels sont les modes de transports alternatifs? les modes dits doux ont leurs limites dès que l’on s’éloigne du centre alors que les transports publics peinent à se développer, plombés par des attaques de toutes parts (le CEVA a ainsi été combattu par les auteurs de cette motion).
  • Comme mesures d’accompagnement au transfert modal, la construction de P+R en périphérie s’impose, mais les auteurs de la motion s’y opposent s’ils sont situés de l’autre côté de la frontière, là justement où ils seraient le plus utile. L’alternative consistant à les construire sur territoire genevois pose des problèmes insolubles de territoire, d’acceptabilité, etc.
  • Les entreprises développent déjà des plans mobilité. La situation diffère entre une entreprise au centre-ville et au Bois-de-Bay. La desserte TPG aussi. Ne pas en tenir compte, c’est pour cette motion rater sa cible.
  • Comment peut-on escompter une alternative moins onéreuse pour les entreprises à la mise à disposition de places de parking, si ce n’est avec une fiscalité d’autant plus lourde?
  • De nouvelles recettes pour nos finances, est-ce réellement une fin en soi?
  • Le système du pollueur-payeur est appliqué aux entreprises alors qu’elles ne polluent pas à proprement parler pour ce qui concerne le trafic entre le lieu de domicile et le lieu de travail.
  • Les auteurs de la motion prétendent que leur solution va libérer de l’espace pour des logements alors qu’une grande partie de ces places de stationnement sont en souterrain.
  • Rien n’est dit des places de stationnement mise à disposition de fonctionnaires.
  • Il n’y a pas un mot sur la réalisation de nouvelles infrastructures, sur la nouvelle loi sur la mobilité et la TLac, etc., alors qu’une augmentation de l’offre offrirait certainement des réponses crédibles et tangibles à la situation rencontrée.
On le voit, ce texte n’apporte rien et va nuire aux entreprises, sans raison objective. Il doit donc être combattu.
— Nicolas Rufener, Vice-Président du GTE
NODE AdminNODE