NON à la fermeture des 50 rues en Ville de Genève !
Point de situation de la Présidente du GTE (Groupement Transports et Economie), Madame Nathalie Hardyn, sur la campagne contre le crédit municipal de plus de 5 millions pour bloquer 50 rues de Genève à l’essai :
Non au blocage des rues de Genève !
La campagne contre le crédit municipal de plus de 5 millions pour bloquer 50 rues de Genève à l’essai exigera l’engagement de toutes les forces du GTE et des partis qui l’ont soutenu lors du lancement du référendum. L’enjeu est de faire comprendre aux autorités municipales qu’elles ne peuvent pas gaspiller l’argent des contribuables pour mettre en place des entraves à la circulation qui n’apporteront aucune amélioration ni pour le confort des habitants, ni pour la dynamisation de la Ville. Faute de vision municipale en termes de mobilité et de stationnement, il est absolument nécessaire de glisser un non dans les urnes, car avec la fermeture de 50 rues, la Ville ne gagnera pas des zones piétonnes agréables et animées, mais un chaos accru et une augmentation des bouchons.
Contrairement à ce qu’on pourrait croire, le projet ne vise pas à transformer le centre-ville en une grande et belle zone piétonne. Les 50 rues qui seront fermées sont dispersées dans 11 quartiers de la ville. Si cette tactique de « saucissonnage » a pour but de mieux faire passer la pilule auprès de la population, elle ne permet en aucun cas de visualiser ce que sera le projet, une fois réalisé dans son intégralité. En effet, les 150 autres rues qui seront fermées à terme n’ont pas été dévoilées. On demande aux Genevois de signer un chèque en blanc, avec à la clé un report de la circulation dans les rues adjacentes aux rues fermées. Les riverains subiront de plein fouet le bruit et la pollution dus au trafic des véhicules détournés ou à la recherche d'une place pour stationner. Si certains seront peut-être gagnants, beaucoup y perdront dans cette opération.
Le projet entraînera aussi la suppression d'environ 900 places de stationnement pour voitures et près de 540 pour les deux-roues. Les places supprimées devraient en principe être compensées ailleurs mais seulement en partie. Dans le crédit soumis au vote, seuls 250’000 francs sont prévus pour financer ces places à compenser, autant dire rien du tout. Les habitants des quartiers et les clients des commerces, des entreprises, des restaurants et des hôtels auront encore plus de difficultés à se garer. A l’heure où les commerces de quartiers doivent lutter pour leur survie face aux grandes enseignes installées en périphérie, ce projet leur rendra la tâche encore plus difficile. Les accès seront aussi plus compliqués pour les prestataires, par exemple les plombiers, ou les livraisons à domicile, qui explosent avec l’avènement du e-commerce. Ce n’est pas un hasard si les associations économiques sont opposées au projet.
Le cœur du problème est que le projet a été conçu sans prendre du tout en compte son impact sur la circulation et le stationnement en ville de Genève. La Municipalité demande en définitive aux Genevois de dépenser plus de 5 millions pour paralyser encore davantage la circulation, mettre en péril les commerces de quartiers et supprimer des places de stationnement pour habitants. Gageons que les Genevois sauront faire entendre leur désapprobation dans les urnes le 23 septembre prochain.
Nathalie Hardyn, Présidente